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L'HISTOIRE DU CHEVAL CANADIEN

L’histoire du cheval canadien est indissociable de celle des habitants du Québec et de leur survie en ces terres hostiles. Pourtant, ce fidèle allié a bien failli disparaître à quelques reprises depuis son arrivée en Nouvelle-France, en 1665.

Les premiers chevaux sont parvenus en Amérique du Nord par bateau, sur ordre du roi Louis XIV. Jusqu’en 1671, la France a fourni de 12 à 14 chevaux par année à la colonie, pour un total de 80 chevaux. Chaque propriétaire était tenu d’en assurer la reproduction, sous peine de sanction. Si bien qu’en 1759, soit jusqu’à l’avènement du régime anglais, on comptait une descendance de 14 000 animaux!

De quelles régions étaient-ils? De quelle race? Si certains écrits ont évoqué le haras même de Louis XIV, cela n’a toutefois jamais pû être confirmé. Une étude génétique publiée en 2015 par l’Université A&M du Texas a toutefois validé la thèse voulant que les chevaux canadiens provenaient de Normandie, de Bretagne et de Perche (et ses fameux percherons), partageant aussi l’ADN des chevaux belges.

À quoi pouvait-on reconnaître celui qu’on a surnommé le « petit cheval de fer »? Il était de petite taille (environ 15 mains, soit 5 pieds au garrot) et pesait entre 800 et 1 000 livres. Sa robe était le plus souvent brune, noire, alezane ou baie. Il était aussi connu pour être frugal, avoir une longue queue, une crinière abondante et être doté d’oreilles courtes, de jambes solides, de même que d’un poitrail et de sabots larges. Rien de tel pour s’adapter aux terres où la boue succédait à la neige, où un cheval pouvait s’enfoncer jusqu’aux genoux.

Il était réputé pour être à la fois fort et vif, utilisé tant pour dessoucher les terres que pour les cultiver, jouant ainsi un rôle de premier plan dans l’occupation du territoire. En ces temps austères où les fermes ne comptaient souvent que quelques chevaux, il servait aussi à transporter les gens et les marchandises, car il était de surcroît un bon trotteur.

Après 1820, la survie de la race a été mise à mal. D’abord, l’animal, qui s’était jusque là reproduit en vase clos, a été croisé avec des chevaux étrangers. La guerre de Sécession américaine (1861-1865) a toutefois eu un impact encore plus important. Le petit cheval de fer a alors été massivement exporté pour répondre aux besoins de l’armée nordiste. Si bien que plusieurs observateurs ont cru à sa complète disparition.

À partir de 1885, plusieurs initiatives se sont succédées pour assurer la survie de ce patrimoine vivant. En 1912, on ne comptait plus que 1 555 animaux. On est cependant parvenu à changer le cours des choses grâce au recensement des meilleurs spécimens de la race, à la création d’un « stud-book », de même qu’à la mise sur pied de fermes de reproduction et de concours agricoles.

Jusque dans les années 1970, le cheval canadien a continué de connaître un statut précaire. D’ardents défenseurs de la race, dont l’éleveur André Auclair, ont toutefois déployé des efforts considérables pour le sauvegarder. On compte aujourd’hui 5 000 chevaux, dont la moitié est au Québec.

Le cheval canadien a été reconnu comme une des « races patrimoniales du Québec » par l’Assemblée nationale en 1999, puis proclamé « cheval national du Canada » par la Chambre des Communes au printemps 2002.

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